Indicateurs socio-économiques

Indicateurs socio-économiques, Tendances économiques

Le Sénégal dans l’UEMOA : Analyse des Indicateurs Économiques Clés.

L’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), composée de huit États membres – Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo – partage une monnaie commune, le franc CFA, ainsi qu’une politique monétaire unifiée dirigée par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Ces pays présentent des caractéristiques économiques similaires, mais chaque État connaît des dynamiques propres. Cet article propose un aperçu global des indicateurs économiques de l’UEMOA, avec un accent particulier sur le Sénégal. ConclusionL’UEMOA représente une région dynamique au sein de l’Afrique de l’Ouest, avec un potentiel de croissance considérable. Le Sénégal, en particulier, est à la croisée des chemins économiques, avec des atouts notables et des défis à relever pour concrétiser son ambition d’émergence. La gestion rigoureuse des politiques macroéconomiques, la stabilité institutionnelle et la cohésion sociale seront essentielles pour transformer les indicateurs économiques favorables en amélioration concrète du bien-être des populations. OPINESEN

Indicateurs socio-économiques

Déficit réel à 10,4 % du PIB : le double visage des finances publiques sénégalaises.

Un écart budgétaire inquiétant révélé par l’Inspection Générale des Finances (IGF)Alors que les autorités sénégalaises annonçaient un déficit budgétaire moyen de 5,5 % du PIB sur la période 2019-2023, un audit de l’Inspection Générale des Finances (IGF) a mis en lumière une réalité bien différente : le déficit réel aurait atteint 10,4 % en moyenne, soit près du double des chiffres officiels.Cet écart de 4,9 points de PIB interroge sur la transparence de la gestion des finances publiques, alors même que le pays fait face à une crise sociale marquée par l’inflation, la pauvreté et le chômage des jeunes. Tableau 1 : Déficit budgétaire annoncé vs réel (2019–2023) Une dette publique sous tensionCette gestion budgétaire a des conséquences directes sur la dette publique. En 2023, celle-ci représentait plus de 75 % du PIB, contre 62 % en 2019. Le service de la dette absorbe à lui seul près de 30 % des recettes budgétaires, réduisant ainsi la marge de manœuvre de l’État pour financer les secteurs sociaux comme l’éducation ou la santé. Une croissance économique en trompe-l’œilMalgré une croissance estimée à 4,1 % en 2023, le pays peine à redistribuer les fruits de cette croissance. Le PIB par habitant reste faible, autour de 1 693 USD, et 46,7 % des Sénégalais vivent toujours sous le seuil de pauvreté, selon les dernières estimations disponibles. Des impacts sociaux majeurs• Taux de chômage des jeunes (15-35 ans) : estimé à plus de 20 % dans certaines régions.• Inflation alimentaire : supérieure à 10 % en 2022–2023.• Taux de sous-emploi global : environ 35 %. Indicateurs économiques clés Transparence et gouvernance : les vrais enjeuxLes révélations de l’IGF relancent le débat sur la transparence budgétaire, la crédibilité des institutions et la nécessité d’une gouvernance rigoureuse. Pour beaucoup d’observateurs, la gestion des ressources – notamment à l’heure où le Sénégal devient producteur de pétrole et de gaz – doit impérativement s’appuyer sur une vérité des chiffres. Quelles perspectives ?L’arrivée d’un nouveau leadership politique en 2024 pourrait marquer un tournant. La priorité devra être de restaurer la confiance dans les chiffres publics, maîtriser les dépenses et recentrer l’investissement sur les secteurs sociaux de base.Car un pays qui masque ses déficits compromet l’avenir de ses citoyens. Opinesen

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