Indicateurs socio-économiques

Enquêtes, Indicateurs socio-économiques, Sondage

Rapport étude sur la DER/FJ : 92 % des porteurs de projets insatisfaits, 90 % dénoncent une influence politique.

Une étude menée par DILAM GROUP SA du 15 au 23 octobre 2025 sur la perception et la satisfaction des populations vis-à-vis de la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) révèle un constat contrasté : si la mission de la DER reste jugée pertinente, son fonctionnement est largement critiqué par la majorité des Sénégalais interrogés. Une étude pour comprendre le ressenti des citoyens Créée en 2017, la DER/FJ a pour ambition de soutenir l’entrepreneuriat féminin et juvénile à travers le financement et l’accompagnement de projets.Mais selon l’étude, de nombreux porteurs de projets dénoncent un manque de transparence et d’équité dans la gestion des financements. Sur les 230 répondants issus de différentes régions du pays, 78 % ont déjà déposé un dossier auprès de la DER, mais seuls 28 % ont obtenu un financement, partiel dans tous les cas. Un profil dominé par les femmes et les jeunes Les femmes représentent 87 % de l’échantillon, confirmant leur forte présence parmi les bénéficiaires potentiels.La tranche d’âge 35-44 ans est la plus représentée (43 %), et 59 % des répondants ont un niveau d’instruction au moins secondaire.Les projets soumis concernent principalement l’agriculture, le commerce et l’élevage, traduisant une concentration sur les secteurs primaires et informels. Des critiques fortes sur la gestion Les résultats sont sans appel : La communication institutionnelle est également pointée du doigt : près de 80 % des participants la jugent insatisfaisante.Les citoyens déplorent un manque d’informations claires sur les délais, les critères de sélection et le traitement des dossiers. Une mission reconnue mais un mode de fonctionnement contesté Malgré ces critiques, 78 % des répondants reconnaissent la pertinence de la DER/FJ dans sa mission d’appui à l’entrepreneuriat, signe d’un attachement réel à son objectif initial.Cependant, 71 % des participants réclament une réforme en profondeur pour restaurer la confiance et garantir plus de transparence. Les recommandations clés des citoyens Les participants ont formulé plusieurs propositions pour améliorer la performance de la DER : Vers une refondation de la DER/FJ ? Au terme de cette évaluation, l’étude met en lumière une crise de confiance entre la DER et les citoyens.Avec 92 % d’insatisfaction globale, les populations appellent non pas à la suppression, mais à la refondation de cette structure stratégique.Selon DILAM GROUP SA, la DER/FJ conserve une légitimité forte dans le paysage économique sénégalais, mais sa crédibilité dépend désormais d’une réforme de gouvernance, d’une meilleure transparence et d’un accompagnement de proximité. OPINESEN / DILAM GROUP

Indicateurs socio-économiques, Tendances économiques

Le Sénégal dans l’UEMOA : Analyse des Indicateurs Économiques Clés.

L’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), composée de huit États membres – Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo – partage une monnaie commune, le franc CFA, ainsi qu’une politique monétaire unifiée dirigée par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Ces pays présentent des caractéristiques économiques similaires, mais chaque État connaît des dynamiques propres. Cet article propose un aperçu global des indicateurs économiques de l’UEMOA, avec un accent particulier sur le Sénégal. ConclusionL’UEMOA représente une région dynamique au sein de l’Afrique de l’Ouest, avec un potentiel de croissance considérable. Le Sénégal, en particulier, est à la croisée des chemins économiques, avec des atouts notables et des défis à relever pour concrétiser son ambition d’émergence. La gestion rigoureuse des politiques macroéconomiques, la stabilité institutionnelle et la cohésion sociale seront essentielles pour transformer les indicateurs économiques favorables en amélioration concrète du bien-être des populations. OPINESEN

Indicateurs socio-économiques

Déficit réel à 10,4 % du PIB : le double visage des finances publiques sénégalaises.

Un écart budgétaire inquiétant révélé par l’Inspection Générale des Finances (IGF)Alors que les autorités sénégalaises annonçaient un déficit budgétaire moyen de 5,5 % du PIB sur la période 2019-2023, un audit de l’Inspection Générale des Finances (IGF) a mis en lumière une réalité bien différente : le déficit réel aurait atteint 10,4 % en moyenne, soit près du double des chiffres officiels.Cet écart de 4,9 points de PIB interroge sur la transparence de la gestion des finances publiques, alors même que le pays fait face à une crise sociale marquée par l’inflation, la pauvreté et le chômage des jeunes. Tableau 1 : Déficit budgétaire annoncé vs réel (2019–2023) Une dette publique sous tensionCette gestion budgétaire a des conséquences directes sur la dette publique. En 2023, celle-ci représentait plus de 75 % du PIB, contre 62 % en 2019. Le service de la dette absorbe à lui seul près de 30 % des recettes budgétaires, réduisant ainsi la marge de manœuvre de l’État pour financer les secteurs sociaux comme l’éducation ou la santé. Une croissance économique en trompe-l’œilMalgré une croissance estimée à 4,1 % en 2023, le pays peine à redistribuer les fruits de cette croissance. Le PIB par habitant reste faible, autour de 1 693 USD, et 46,7 % des Sénégalais vivent toujours sous le seuil de pauvreté, selon les dernières estimations disponibles. Des impacts sociaux majeurs• Taux de chômage des jeunes (15-35 ans) : estimé à plus de 20 % dans certaines régions.• Inflation alimentaire : supérieure à 10 % en 2022–2023.• Taux de sous-emploi global : environ 35 %. Indicateurs économiques clés Transparence et gouvernance : les vrais enjeuxLes révélations de l’IGF relancent le débat sur la transparence budgétaire, la crédibilité des institutions et la nécessité d’une gouvernance rigoureuse. Pour beaucoup d’observateurs, la gestion des ressources – notamment à l’heure où le Sénégal devient producteur de pétrole et de gaz – doit impérativement s’appuyer sur une vérité des chiffres. Quelles perspectives ?L’arrivée d’un nouveau leadership politique en 2024 pourrait marquer un tournant. La priorité devra être de restaurer la confiance dans les chiffres publics, maîtriser les dépenses et recentrer l’investissement sur les secteurs sociaux de base.Car un pays qui masque ses déficits compromet l’avenir de ses citoyens. Opinesen

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